Section syndicale de l’entreprise Roquette 

FORCE OUVRIÈRE, une nouvelle voix pour défendre nos droits 

Une section syndicale Force Ouvrière s’est créée dans l’entreprise début novembre et présente une liste aux élections professionnelles. 

Mais pourquoi un nouveau syndicat, qu’est-ce qui a motivé des salariés à se lancer dans cette aventure ? 

Comme nous, vous avez peut-être ressenti dans vos secteurs un manque d’intérêt de nos élus aux problèmes que nous pouvons rencontrer chaque jour. Tous ces problèmes organisationnels, de management, de sécurité, de manque de personnel, etc… Quand vous en parlez avec vos élus, bien souvent ils sont d’accord avec vous, voire même ils râlent avec vous. Mais au moment d’agir : regard fuyant, explications évasives pour finalement nous dire « ce n’est pas évident, on ne peut rien faire, ce n’est pas le bon moment, je vais en parler… » et le temps passe et rien ne bouge, vous restez avec vos problèmes. Éventuellement, on vous passera un peu de pommade pour vous aider à vivre avec. 

Il suffit de lire la propagande électorale pour se rendre compte que nos problèmes sont généraux à l’usine, connus de nos élus : bâtiments plus entretenus, circuits sans maintenance, manque de personnel, pression sur la sécurité… Et que fait-on ? Des promesses juste avant les élections. 

Nos conditions de travail ne font que se dégrader, nos circuits plus entretenus comme il se doit car pas de budget, ce qui entraîne bien souvent une surcharge de travail, pour continuer de les faire fonctionner et produire, avec un cadre qui vous demande le lundi pourquoi vous n’avez pas produit la quantité qu’il avait estimée sur son fichier Excel, qui lui, bien évidemment, ne tient pas compte des problèmes techniques rencontrés. 

Aujourd’hui, même remplacer un éclairage HS devient un parcours du combattant, eh oui, plus de budget. 

Vous avez un problème de sécurité, faites un stop 5, il disparaîtra. Vous vous blessez, c’est un problème de comportement. Vous avez mal au dos car votre poste n’est pas adapté, faites appel à l’ergonome du travail… Ah non, c’est vrai, on n’en a pas. Faites un stop 5 alors. 

À la prise de poste, vous pouvez traverser l’usine en tongs et short, mais attention, dès votre prise de poste, s’il vous manque un seul équipement de sécurité, c’est direction RH pour la sanction. La sécurité, c’est important ! 

On pourrait continuer la liste indéfiniment, nos conditions de travail se dégradent un peu plus chaque année. On imagine que ça vous parle, ce sont des problématiques que nous sommes nombreux à vivre à chaque poste. 

Il y a des évènements qui nous ont, on va dire, chagrinés dans un premier temps et motivés à agir dans un second temps. 

Le premier, lors de la revendication du coefficient au P15, il a fallu beaucoup d’insistance pour être suivis par nos élus, et des opérateurs ont été exposés car ils ont été obligés de compenser le manque de soutien de ceux-ci. 

Le second évènement qui nous a laissés plus que perplexes s’est déroulé lors de l’arrivée au D10 de 3 nouveaux opérateurs qui ont été reclassés. Leur avenant au contrat de travail leur octroyait un coefficient de 190/21, avenant signé des deux parties. Peu de temps après, leur syndicat leur expliquait qu’une erreur de coefficient avait été faite et qu’il fallait rendre les avenants et en signer de nouveaux avec des coefficients revus à la baisse. Le syndicat avait même pris un RDV avec la RH pour effectuer la transaction. 

Pour info, au D10, les plus anciens ont un coeff de 190/21 issu d’une ancienne polyvalence, et les moins anciens un coeff de 190/15. Naïvement, les opérateurs attendaient de leur syndicat qu’il dise qu’un avenant signé faisait force de loi, et, comme le dit l’adage, à travail égal salaire égal, et donc demander que tous les opérateurs passent au 190/21. D’autant plus que ceux du D10 réclament le 205/12, coefficient plus en rapport avec leur poste. 

Une position étrange et incomprise. 

Une autre chose qui nous chagrine, c’est de vouloir remplacer des intérimaires par des opérateurs lors d’arrêt de leur bâtiment. 

Dans sa recherche de rentabilité, la direction envoie des opérateurs hautement qualifiés sur des postes qui n’ont aucun rapport avec leur qualification (refonte, manutention…), quel que soit leur âge, sans se poser de question sur les conséquences pour leur santé et leur moral. Pour FO, il existe d’autres façons de remercier les opérateurs pour leur investissement. 

Encore un point qui n’avance pas assez vite de notre point de vue : les coefficients de poste qui doivent être revus depuis des décennies. Un sujet souvent abordé, toujours reporté, mais jamais résolu. 

On va terminer par un dernier sujet : comme beaucoup d’entre vous, nous constatons que le comité d’entreprise semble avoir perdu de son attractivité ces dernières années. L’alliance contre nature qui a été mise en place n’a pas été bénéfique aux intérêts des salariés et souffre de la comparaison avec ce qui se faisait auparavant ou avec ce que l’on observe dans d’autres entreprises, parfois avec des budgets bien plus modestes que le nôtre. 

Voilà, vous avez une idée des sujets qui nous ont motivés à nous lancer. On ne va pas vous dire, même si nous sommes en période électorale, que voter pour nous va résoudre tous nos problèmes d’un coup de baguette magique. 

On a aussi le sentiment que nos problèmes ne sont pas entendus par certains de nos élus, par manque d’envie ou de peur de déplaire à l’encadrement. 

Que bien souvent, quand on leur expose, ils sont plus enclins à nous expliquer comment vivre avec qu’à les résoudre. 

On pourrait continuer de râler dans notre coin, mais on a décidé d’agir. 

Alors pourquoi voter Force Ouvrière, que ferons-nous de plus, en quoi allons-nous être différents ? 

À Force Ouvrière, nous nous engageons à être transparents, solidaires, à défendre les intérêts collectifs et individuels de chaque salarié. À être le rempart entre vous et la direction en cas de besoin sans que vous ayez à vous compromettre. 

À respecter les mandats que vous nous confiez sans compromission. 

À être à votre service pour résoudre vos problèmes du quotidien, améliorer nos conditions de travail et faire respecter nos droits. 

Nous ne serons jamais un syndicat d’accompagnement, qui vous expliquera comment vous passer de vos attentes. 

Nous sommes conscients de l’engagement, du travail que cela représente, et nous sommes déterminés. 

Nous nous engageons à utiliser les heures de délégation avec parcimonie et toujours dans le respect de nos collègues. Si vous avez besoin d’une journée, vous serez toujours prioritaire sur nos HD. Nous veillerons aussi à ne pas générer des remontées pour nous remplacer toujours sur les mêmes équipes. On sait que les remplacements des élus posent des problèmes, nous l’avons vécu et nous ne voulons pas le faire subir à nos collègues. Les heures de délégation sont nécessaires à l’accomplissement de nos missions, mais on s’engage à le faire en intelligence, en concertation avec les personnes qui nous remplacent et à toujours vous donner la priorité. 

Si vous partagez notre vision du rôle d’élu, si vous souhaitez nous faire confiance pour les 4 années qui arrivent, votez et faites voter Force Ouvrière 

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